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Juin 2017 -Le Projet est en pause actuellement pour une durée indéterminée

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Voila quelques nouvelles de ce qu'on a vécu récemment.

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Au printemps 2016 Céline, Hélène et Sacha créent à St Antoine l'Abbaye une colocation qui a pour but premier de permettre l'expérimentation de la vie collective pour le projet Créons-nous.

Très vite malgré la communication et la démarche partagée de travail sur soi des difficultés relationnelles apparaissent et il y a une séparation avec Céline en Décembre.

Suite à ces évènements et d'autres plus personnels, Vincent et Benoit, alors en parcours d'inclusion, se retirent.

Claire, Hélène et Sacha décident de prendre un nouveau départ.
Hélène et Sacha sentent le besoin urgent de concrétiser le projet qui a démarré depuis 2 ans. Le délai de s'installer en un an est fixé. De nouveaux outils relationnels et organisationnels sont mis en place et la mise en place du cadre du projet est finalisé en 3 mois. Cela permet au groupe de se concentrer sur l'intégration de nouveaux membres et la recherche de terrain.
Claire rejoint la colocation en février.


Il y a de nombreuses réponses aux annonces (~1 par semaine) et le groupe rencontre un petite dizaine de personnes.

Hermine et Thomas (engagée et ex-engagé de l'Arche), ainsi que Corinne rejoignent le groupe au printemps.
 

Tout le groupe part une semaine en Avril 2017 pour aller visiter des lieux à acheter et apprendre à se connaître. Globalement le voyage se déroule bien et se révèle enrichissant pour chacun.

Au niveau du choix des lieux, il y a une divergence bien marquée entre ceux qui ont un coup de coeur pour le Grand Mouligné (une ancienne communauté de l'Arche près d'Agen), beau, habitable, avec un réseau très actif et accueillant mais qui a un potentiel agricole et de bâtiment très limité ; et ceux qui préfèrent Siriex, un corps de ferme proche de Périgueux, qui lui a un énorme potentiel agricole et de bâtiments à rénover. Mais le montant de l'importante rénovation nécessaire en effraie certains.
Suite à ce voyage et à des difficultés relationnelles, certains ne souhaitent pas continuer avec le groupe actuel.

Après quelques semaines de discernement pour chacun, le groupe se retrouve pour mi-mai pour faire le point.

De manière apaisée est prise la décision de mettre en pause le projet pour une durée encore indéfinie.

Hélène prévoit de partir mi-juillet.

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Le vécu de Sacha:

 

J'ai beaucoup donné pendant 2ans et demi, en m'attachant trop à la réalisation concrète du projet. Aujourd'hui j'ai besoin de souffler un peu et de me recentrer sur l'essentiel: la qualité de ce que l'on vit au niveau humain à la maison et dans le groupe.


Dans le fond, ma motivation et mes rêves de projet collectifs sont toujours aussi présents. A la fin de l'été, je ferais le point et je reprendrais le projet si je suis entouré de suffisamment de personnes avec qui la complicité et la joie sont au rendez-vous. Sinon j'aviserais avec Claire: rejoindre un lieu, ou trouver une autre manière de vivre mes aspirations.

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J'ai conscience depuis le début que les chances d'aboutissement  d'un projet collectif sont faibles. Je sais aussi que c'est une expérience que j'ai besoin de vivre. Je ne sais pas quel est l'avenir du projet mais déjà cette aventure a du sens car elle me permet à moi et d'autres de grandir.
 

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Le vécu de Hermien

 

J'ai fait un voyage pendant deux mois avec "créons-nous" 

Cela m'a fait rêver et cheminer dans ce que je aimerai vivre. 

En septembre je pars de la communauté de l'Arche de St. Antoine pour des nouvelles aventures ensemble avec Thomas. Ce bout de chemin avec "créons-nous" est maintenant en pause, mais m'a donné le goût de créer, de vivre autrement.....

Je vis aujourd'hui une déception et soulagement. 
Déception parce que c'était une suite logique de ma recherche de partage de vie, après 10 ans de vie communautaire. Cela m'a donné un élan de vie ensemble avec Thomas, dans la même direction. 
Soulagement, parce que c'était un peu rapide pour moi. Je n'ai même pas encore quitté la communauté et je pense que j'ai besoin de vivre un temps de lâcher prise, deuil de ma vie ici, d'avoir un sas avant de m'investir dans d'autres projets. 
Donc cette décision est juste pour moi et aujourd'hui avec Thomas nous prenons d'abord une année ou plus ensemble, à vivre notre quotidien, notre couple, notre famille.

Et après........c'est à construire. C'est le chemin qui nous le montrera. Je suis en confiance, la vie reste une aventure à vivre....

HD

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Le vécu de Vincent

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Ce projet m’a dans son annonce beaucoup plu pour deux raisons :

- il ne souhaitait rien démontrer au monde, juste permettre aux membres de vivre ce qu’ils souhaitaient pour eux et leur famille,

- il demandait à ce que chacun travail sur lui pour réduire au maximum le risque de tensions interpersonnelles

Au moment où j’y ai participé, la dynamique qu’avait le projet me semblait trop administrative et conceptuelle et loin de mes valeurs « scouts » où une envie devient un objectif collectif qui nourrit chacun.

Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié rencontrer chacun et ces nombreux mois passés ensemble m’ont permis de développer une culture concrète de l’habitat collectif, une intuition sur plusieurs leviers de la dynamique, et m’ont permis de rapprocher mon expérience personnelle de ce type de réalisation. J’ai aussi rencontré de belles personnes, qui portent une foi en elles, au travers de nos pérégrinations collectives ! Enrichissant.

De ce que j’ai vu dans toutes les expériences de projets collectifs, j’ai le sentiment qu’être un peu meilleur avec soi et avec les autres tous les jours, nécessite pour chacun d’être en équilibre entre, la conscientisation de ce qu’il se passe dans la relation à soi et à l’autre, et l’attention que l’on prête aux aléas de la vie. Evident pour personne.

Par ailleurs, même dans ce milieu où nous voulons tous un collectif, une âme collective, nous poursuivons facilement, un but personnel qui n’a rien de consensuel. Même si nous ne le souhaitons pas, l’époque nous y aide. Notre propriété d’animal social qu’est l’adaptation à notre environnement semble nous jouer ce tour, aussi faible soit-il !.

La propriété du terrain me parait aussi être potentiellement un point sensible pour les français, peut-être qu’il est une des clefs des difficultés non dites d’un projet, même si l’on en parle beaucoup...

Des questionnements que Créons-nous m’a permis de mettre à jour et que je garde en suspens afin d’y être vigilant à l’avenir.

Qui sait, peut-être construirons nous finalement un projet avec certains d’entre vous ?! Dans tous les cas, merci !

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